Il n’y a pas longtemps, j’ai lu dans un forum de voyageurs la mésaventure suivante : une personne y expliquait qu’on lui avait dérobé son sac alors qu’elle dormait dans un bus de nuit au Chili. Ce genre d’incident peut arriver n’importe où malheureusement. Le Chili est un pays où voyager de nuit est sûr et en prenant des précautions on peut éviter de perdre son sac. Le bus et le train sont des moyens très courants de se déplacer dans de nombreux pays et le trajet n’est pas toujours sans angoisse lorsque le sac voyage dans la soute, sur le toit ou dans un autre compartiment, ou encore lorsque l’on passe la nuit à bord. La peur qu’il soit “visité” ou qu’il disparaisse tout simplement est naturelle. Benjamin et moi avons donc listé les 5 astuces pour éviter les vols en voyage en bus ou en train (et limiter leur gravité) qui nous nous sont ou ont été les plus utiles.
#1 Organiser ses affaires
Si un mal intentionné visite rapidement les poches et autres parties faciles d’accès du sac, mieux vaut qu’il tombe sur une paire de chaussettes ou un paquet de nouilles que sur une liasse de billets ! Répartissez les moyens de paiement dans différents endroits au sein du sac à dos et ne laissez rien de trop facile à trouver. Soyez créatifs : si vous avez un duvet, il a peut-être une petite poche intérieure où glisser un peu de liquide avant le rouler et le ranger, par exemple.
Surtout, on ne laisse jamais la totalité de son argent dans un seul bagage ou dans une seule veste, on en a sur soi et dans son ou ses sacs. La division des moyens de paiement est aussi un bon moyen de limiter les dégâts en cas de vol car il vous restera toujours de quoi payer au moins quelques coups de fils, une nuit, un repas, une connexion internet, etc.
#2 S’accrocher à son sac !
Quand il y a des ceintures de sécurité, l’un des meilleurs moyens de s’assurer que personne ne va l’emmener pendant votre sommeil est de le porter sur ses genoux et de passer la ceinture dans les bretelles avant de la boucler. Le mieux est d’orienter l’ouverture principale du sac contre ses genoux ou son ventre et l’on peut dormir tranquille ! Sans ceinture, on peut aussi passer les bras dans les bretelles et dormir en faisant un “câlin” à son sac…
S’il n’y a pas de ceinture ou que ce n’est pas commode de l’avoir sur soi, passer les jambes dans les bretelles est une bonne alternative.
S’il y a une couverture, pensez aussi à mettre le sac en dessous, c’est toujours le cacher à la vue et mettre un obstacle de plus entre un voleur et lui !
#3 Fermer avec des cadenas
Ces petits objets sont bien utiles pour bloquer les fermetures éclair, ils ne servent pas uniquement à mettre vos affaires en sûreté à l’auberge de jeunesse ou dans une quelconque autre consigne. Cela vaut la peine de voyager avec un ou deux cadenas un minimum solide !
#4 Utiliser une chaîne
Dans les trains indiens, c’était le meilleur système antivol de Benjamin. A l’aide de la chaîne et d’un cadenas, on attache le sac à dos à la structure en métal des sièges. Des vendeurs passent d’ailleurs à bord du train pour vendre chaînes et cadenas aux voyageurs. Si le principe est répandu en Inde, l’idée est valide pour tout un tas de pays !
Dans la même veine, il existe un système de filet très solide couvrant tout le sac à dos, comme ici : Pacsafe. Personne ne peut l’ouvrir et accéder au contenu du sac à dos, on ne peut pas non plus emmener le sac enchaîné. Nous n’avons jamais eu l’occasion d’essayer, mais ça a l’air plutôt efficace. Par contre, ce n’est pas très discret !
#5 Couvrir son sac à dos
Si vous avez une housse de pluie, c’est le moment d’explorer ses autres emplois : non seulement elle garde vos affaires au sec, mais elle protège aussi le sac à dos de la saleté ou de dommages lorsqu’il voyage dans des conditions plus rudes. Et surtout, c’est un très bon premier rempart contre le vol : il est plus difficile de l’ouvrir et de visiter les poches du sac s’il est correctement recouvert.
Dans le même registre, j’ai aussi entendu parler de l’option “camouflage” : dans un marché local, acheter un grand sac vide de riz/pois/pommes de terre… et y mettre son propre sac à dos. Ainsi, il est beaucoup moins repérable et il y a moins de risques de ne pas le retrouver à l’arrivée. Nous n’avons pas encore testé cette technique, mais je pense que nous le ferons un jour.
4 commentaires
Le 3 et le 5 sont de bonnes solutions. Moi je cradosse un peu mon sac photos pour couvrir le fait que c’est de la qualité et of course cadenas, mini cadenas, couverture anti pluie et on l’attache quelque part !
Salut Piotr,
C’est vrai que dissimuler autant que possible le fait que l’on a du matériel de valeur est important ! Je n’ai pas pensé à le mettre (probablement car c’est un acquis et je n’y pense plus moi-même) mais ça pourrait être la règle #6 Ne pas être ostentatoire. Merci de ta participation !
Anne
Je ne sais pas si ça existe encore, les clés de consigne. Je me suis fait voler la mienne en gare de Perpignan en faisant la queue pour acheter mon billet de train. Plus de sac à dos et impossible de me rappeler le numéro du box ! Un peu désespérée, j’ai atterri à l’ AJ de Sète en me demandant comment j’allais continuer sans un sou. Eh bien, une des âmes à qui je contais ma mésaventure m’a offert le trajet jusqu’à Paris où elle rejoignait sa famille le lendemain, famille qui, non contente de m’offrir le gîte et le couvert, m’a avancé l’argent pour rentrer sur Lille en train ! J’ai béni cette rencontre, mais désormais je planque mes clés ailleurs que dans une poche !!!
La dernière fois que j’ai utilisé une consigne, c’était à Paris avec Benjamin, et les casiers étaient fermés avec un code que l’on choisissait, moins poétique mais moins risqué, je suppose. Heureusement, comme souvent, c’est dans les galères que l’on se rend compte qu’on est entouré de gens prêts à nous aider et que ça redonne foi en l’humanité !