Il y a deux routes pour aller de Tacna à Cuzco : l’une passe par Arequipa et l’autre passe par Puno au bord du lac Titicaca.
Quand nous sommes arrivés au Pérou, on nous a recommandé de passer par Arequipa (2 335 m d’altitude) où il est plus facile de s’acclimater à l’altitude par rapport à Puno (3 327 m d’altitude).
Malgré cela, Puno nous attirait beaucoup plus qu’Arequipa, donc après nous être bien renseignés sur le mal de l’altitude et comment s’en prémunir, nous avons décidé de passer par Puno.
Pourquoi faut-il s’acclimater à l’altitude ?
Au Pérou on peut passer en une journée du niveau de la mer à une altitude élevée (plus de 4 000 m), de nombreuses personnes souffrent alors du mal de l’altitude, nommé soroche : les symptômes peuvent aller de maux de tête et autres désagréments passagers à l’œdème cérébral ou pulmonaire dans les cas très graves. Il ne faut pas le prendre à la légère, le soroche peut être mortel.
Où prendre le bus Tacna – Puno ?
Il y a deux terminus à Tacna où l’on peut prendre un bus pour Puno, tous deux situés dans le secteur Alto de la Alianza.
- Le Terminal Los Incas est petit mais c’est de là que les bus partent en premier.
- Le Terminal Terrestre Collasuyo est plus grand mais les bus n’y passent qu’après celui de Los Incas.
Depuis le centre-ville de Tacna, on peut facilement les rejoindre à pied car ils sont situés à environ 3 km. Si vous préférez prendre un taxi, sachez que les prix sont assez fixes, pour une course vous devriez payer 3 ou 4 soles pour aller au terminus depuis un autre point de la ville (à moins d’être vraiment loin, bien entendu).
Quelle ligne de bus pour Tacna – Puno ?
Il y a énormément de compagnies de bus au Pérou mais leur qualité est inégale. Après avoir pris des renseignements sur les compagnies qui font ce trajet, j’ai choisi San Martin et nous sommes directement allés les voir, donc je ne connais pas les prix de la concurrence. Dans tous les cas le billet de bus nous a coûté 25 soles chacun, ce qui correspond au tarif normal.
Par sécurité nous avons choisi de voyager de jour, et franchement, on s’était un peu préparé au pire : mourir de froid ou arriver avec des heures de retard, puis on était parano avec les sacs à dos en soute à chaque arrêt, de peur que quelqu’un les embarque.
Heureusement, rien à redire, le trajet s’est bien passé et a duré les huit heures annoncées.
Par contre à Puno, au moment de récupérer les sacs à dos, j’ai dû grimper dans la soute pour les chercher moi-même sous la montagne de bagages, vu que l’homme dont c’était le boulot s’est contenté de me décréter « Je ne vois pas vos sacs à dos, tu es sûr qu’ils sont dans le bus ? »
Le mal de l’altitude pendant le trajet et à Puno
Avant de quitter Tacna, on est passé à la pharmacie pour acheter des comprimés contre le mal de l’altitude : les fameuses Sorojchi Pills (20,30 soles pour 10 gélules). On a pris la première au moment de monter dans le bus, et la deuxième quatre heures plus tard, c’est-à-dire à mi-chemin.
Le point le plus haut de la route est à 4 800 m d’altitude et on le sent : le cœur bat vite, même assis à ne rien faire, puis nous sommes tous les deux passé par une période de somnolence profonde.
Pour le déjeuner le bus s’est arrêté à 4 350 m d’altitude : après 30 mètres de marche on avait l’impression d’avoir couru 100 mètres. Un jeune couple de Péruviens assis à côté de nous dans le bus a failli être laissé derrière, ils ont dû courir quelques dizaines de mètres pour rattraper le bus et ils l’ont payé : deux minutes plus tard ils avaient un gros mal de crâne.
Les deux premiers jours à Puno, j’ai pris quatre gélules contre le soroche puis rien le jour suivant, et je me sens bien. Le lendemain de notre arrivée, on a marché un peu plus d’une dizaine de kilomètres dans la ville, le bord du lac Titicaca et les environs. On n’a pas eu de problèmes, bien entendu on a marché lentement.
Les Sorojchi Pills ont trois composants : aspirine, salophène et caféine. Il existe une version moins chère appelée Cafiaspirina mais nous ne l’avons pas trouvée au Pérou (elle est en vente au Chili et en Argentine).
La coca contre le soroche
Pour ceux qui préfèrent les remèdes naturels, vous pouvez prendre des infusions (mate) de coca ou encore acheter des feuilles de coca à mâcher : c’est efficace, facile à trouver et légal bien sûr. Sur le trajet on a acheté un demi-litre de mate de coca pour 1 sol et à Puno il est très facile d’en trouver, on a pris une boîte de 25 sachets de coca pour 2 soles et on en boit tous les jours.
3 commentaires
Très pratiques tous ces points ! Cet article me donne encore plus envie de visiter le Pérou, je pense que ça ne saurait tarder…
On a adoré le Pérou, ce pays a vraiment été plein de bonnes surprises ! Je te recommande d’aller y faire un tour à 100% mais attention, tu n’auras peut-être plus envie d’en repartir 😉
Joli, ça donne envie de repartir en vacances 😀