En 1973 a été publié le premier guide Lonely Planet (Across Asia on the Cheap). Tony Wheeler et sa femme Maureen Wheeler sont allés de la Turquie au Népal, à travers l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde. Une révolution pour l’époque; jusque-là, personne n’avait pensé que les routards pourraient être une option rentable pour le développement du tourisme dans une région ou un pays. Le temps a passé et les routards ont ouvert de nombreuses routes touristiques qui n’existaient pas, comme en Asie du Sud-Est ou en Amérique du Sud. Maintenant il existe toute une industrie de plusieurs millions de dollars autour des routards du monde entier. Des routards qui changent, se transforment ou tout simplement évoluent… en flashpacker, par exemple.
Flashpacker décrit un routard qui aime le luxe, de flash = sophistiqué et backpacker = routard. Ce sont les gens qui voyagent avec tout dans leur sac à dos et préfèrent voyager par leurs propres moyens, sans faire appel à des agences de voyages, mais avec confort. Ils préfèrent un bon lit et une douche chaude et évitent les nuits sous tente, apprécient le petit déjeuner tout prêt le matin. Ils préfèrent les restaurants aux étals de rue. Ils ne font pas d’auto-stop et voyagent en première classe dans les trains et les autobus. Ils emmènent ultrabook, liseuse de livres électroniques, iPod, appareil photo compact ou professionnel et utilisent un GPS quand ils font de la randonnée. Fondamentalement, un flashpacker est décrit par le confort et la technologie.

Guide papier ou liseuse électronique ?
Est-ce une évolution naturelle des routards, ou un chemin parallèle? Quelle que soit la réponse, il y en aura toujours qui préfèreront faire du stop ou du couchsurfing et se sentir plus proche de la population d’un pays, de manger dans la rue et économiser au maximum pour voyager le plus longtemps possible. Laisser l’ordinateur à la maison et se déconnecter de tout et de tous.
Je pense que Anne et moi sommes à mi-chemin entre routard et flashpacker: nous avons un petit budget, nous aimons faire du stop et dormir dans la tente, nous aimons rencontrer les habitants d’une région ou d’un pays… Le confort est secondaire, mais la technologie est importante: nous prenons nos caméras, nous avons une liseuse électronique, nous voyageons avec les ordinateurs et les téléphones mobiles (même si ce sont des modèles simples). Ce sont des outils de communication et de travail que nous n’hésitons pas à charger dans le sac à dos, même s’ils ne sont pas indispensables, parce que c’est beaucoup plus facile de travailler sur le blog, mais parce que ça permet aussi d’emmener une bibliothèque, des films et des albums photos… commodités que l’on ne pourrait jamais emporter autrement.

Ultrabook, un outil et un luxe…
2 commentaires
Je le veux bien, mais dans les pays pauvres, difficile de passer inaperçu avec un truc pareil. De plus ça doit pas être très pratique dans les pays très humides…
Bonjour Arnaud,
J’avoue que nous ne le voyons pas comme ça : dans les pays pauvres, l’apparence physique, les habits et le sac à dos crient « étrangers ». Impossible de passer inaperçu, que l’on aie du matériel électronique ou non. Si tu veux parler de l’ostentation, c’est vrai qu’un touriste utilisant un gros appareil photo ou un Kindle attirera peut-être plus facilement l’attention. C’est un choix de le prendre et de l’utiliser dans certains pays ou lieux, mais je ne pense pas que c’est cela, en soi, qui rend visible un visiteur étranger à Haïti, au Mali ou au Népal. C’est un ensemble bien plus large d’éléments.
Quant aux pays humide, il s’agit de prendre soin de ses affaires en conséquences, comme dans tout cadre un peu délicat (froid, chaleur, sable, etc.). Après tout, dans les pays humides aussi, ils utilisent du matériel électronique 😉