Ça commence à Parkes, petite ville à l’intérieur des terres dans le New South Wales. Benjamin et moi faisons quelques achats dans un magasin quand sa gérante engage amicalement la conversation. Lorsqu’elle apprend que nous voyageons en stop, son sourire s’efface et elle demande, inquiète, « Vous n’avez pas peur ? » On lui répond que non, que tout se passe bien et que nous rencontrons des gens charmants. Alors que nous sortons du magasin, elle nous dit d’être prudents. Des gens qui ont peur de faire du stop, il y en a des tonnes. Mais dans ce petit coin d’Australie si paisible et amical, je suis un peu étonnée. Je ne suis pas au bout de mes surprises.
Ça continue avec les gens qui nous prennent en stop, justement : des histoires de tueurs en série, des références au film Wolf Creek et à des disparitions inexpliquées apparemment incroyablement nombreuses. Certains de nos chauffeurs nous quittent sur un « Soyez prudents » sincèrement inquiet. Puis vient Debbie, dans le caravan park de Condamine (Queensland) où nous travaillons quelques jours, qui nous glisse le matin de notre départ : « Une fois il m’est arrivé quelque chose de très moche quand je faisais du stop… soyez très prudents. »
Les routes australiennes passent souvent au milieu de nulle part et les voitures sont peu nombreuses, de quoi exciter l’imagination des plus impressionnables ! |
Alors que notre voyage vers le nord du Queensland continue, les avertissements et anecdotes se font plus inquiétants. A Proserpine, c’est le réceptionniste du caravan park où nous avons passé la nuit qui s’alarme quand je lui demande quel est un bon endroit pour faire du stop : « Vous ne voyagez pas seule ? L’une de mes amies a été assassinée alors qu’elle faisait du stop seule. » Ça commence à faire beaucoup, mais le pire reste à venir : une fois à Ayr, à peine arrivés au caravan park, la gérante entre tout de suite dans le vif du sujet…
Vous voyagez en stop ?
Oui.
Vous savez que c’est interdit en Australie ?
Hum… oui.
Vous savez que vous pouvez être tués ?
Euh… on est prudent, on peut toujours refuser si on ne le « sent » pas.
Mais une fois que vous êtes dans le véhicule, c’est trop tard ! Jamais je ne ferai de stop !
Vraiment, vous pensez que c’est si dangereux ?
L’une de mes amies a été assassinée alors qu’elle voyageait en stop…
Ah, c’est terrible. Enfin, au moins on ne voyage pas seuls.
Oh, elles étaient quatre filles voyageant ensemble ! Toutes tuées, l’une après l’autre.
Le coupable a été arrêté ?
Non, on ne l’a jamais trouvé. Jamais, au grand jamais, je ne ferai de stop !
Le coup de grâce. On ne sait que répondre. Et moi, je ne peux pas m’empêcher de me demander si le taux de meurtre ou d’agression d’auto-stoppeurs est vraiment si élevé en Australie ou si on a joué de malchance en rencontrant des gens pour qui l’auto-stop est terriblement dangereux, dans un pays où nous nous sentons en sécurité…
Le mythe : il y a énormément de disparitions en Australie !
Avant de s’alarmer, voyons les chiffres de l’Australian Federal Police : environ 35 000 personnes sont portées disparues chaque année. On en retrouve plus de 95% dans la semaine qui suit. Il reste environ 1 600 personnes dont la disparition n’est pas résolue (dans les 6 mois), en pourcentage de la population totale, c’est moins qu’au Royaume-Uni par exemple. La majorité de ces disparus est évidemment australienne.
Que se passe-t-il avec les autostoppeurs et les backpackers ? Ces disparitions sont peu nombreuses mais elles font beaucoup parler d’elles. Une bonne partie a un lien avec les particularités de l’Australie. Citons :
- Ceux qui n’avaient jamais disparus mais dont un silence trop prolongé – très probable quand un touriste s’enfonce dans l’arrière-pays désert – avait fait craindre le pire à leurs proches : dans les fameux Conseils aux voyageurs du Ministère des Affaires étrangères français, on lira par exemple que « chaque année, les services consulaires sont encore trop souvent mobilisés sur des cas de supposées disparitions qui n’en sont finalement pas. »
- Ceux que l’on retrouve après qu’ils se soient perdus, très souvent dans l’outback, que ce soit par malchance, par imprudence, par inexpérience… malheureusement, ils ne sont pas toujours retrouvés en vie. Mais ce n’est pas à cause d’un dangereux maniaque ! C’est assez courant, d’ailleurs un jeune Italien qui était dans le même camping que nous a disparu pour une nuit et une bonne demi-journée dans l’outback du Northen Territory : il a été retrouvé le lendemain matin, épuisé et déshydraté, mais sauf.
- Ceux que l’on ne retrouve jamais, mais dont les circonstances de la disparition permettent de deviner le sort sans supposer que des actes malveillants en soient responsables. Beaucoup sous-estiment ou méconnaissent la dangerosité de l’outback, de l’océan ou de la faune d’Australie, qui font régulièrement des victimes. Prenons ce français imprudent qui a eu la peur de sa vie alors qu’un crocodile marin l’attaquait : il a eu une chance et un sang-froid exceptionnels, combien auraient rejoint la liste des disparus dans des circonstances similaires ?
Il y a en ce moment, environ 416 000 backpackers en Australie. Bien entendu, certains d’entre eux auront des mésaventures, c’est inévitable. Mais l’un dans l’autre, ce n’est pas tous les jours qu’un backpacker s’évanouit dans la nature. Alors pourquoi les gens ont-ils si peur ?
Les « Backpacker Murders »
Entre la fin des années 80 et la première moitié des années 90, une série de disparitions de backpackers a plongé le New South Wales et le Queensland dans l’inquiétude. Des jeunes gens, étrangers ou australiens, seul ou à deux, souvent vus pour la dernière fois faisant du stop sur les mêmes routes ou dans les mêmes zones que Ben et moi (voir par exemple cet article en anglais de juillet 1992). J’ai même rencontré une femme qui avait voyagé en stop dans d’énormes parties de l’Australie à cette époque, mais avait traversé toute cette zone de danger en transports en commun. Puis entre septembre 1992 et novembre 1993, plusieurs corps et squelettes ont été découverts dans la forêt de Belanglo (NSW) : c’étaient certains de ces backpackers disparus. Ivan Milat, le meurtrier, a été arrêté et condamné pour les meurtres de 7 personnes dont les restes furent retrouvés ainsi que pour une tentative d’assassinat d’un backpacker anglais qui lui avait échappé, mais certains le soupçonnent d’avoir fait plus de victimes.
Milat est en prison depuis près de 20 ans et il n’a aucun espoir d’être jamais remis en liberté. Cependant les événements ont beaucoup marqué les Australiens avec qui nous avons discuté. Beaucoup pensent que faire du stop est dangereux en soi, comme si les routes australiennes étaient remplies de tueurs. On dirait que pour eux, c’est en ce moment que de jeunes voyageurs disparaissent à un rythme effrayant et qu’Ivan Milat est toujours sur les routes…
Le fameux Wolf Creek
Wolf Creek, c’est LE film qui fait obligatoirement surface dans la conversation. Il est à l’Australie ce que Hostel est à la Slovaquie, ce que La colline a des yeux est au Nouveau Mexique (USA)… vous voyez où je veux en venir. La particularité de Wolf Creek, c’est qu’il est très librement (j’insiste sur le très librement) basé sur des faits réels : l’agression d’un couple de backpackers anglais, qui s’est soldée par la disparition du jeune homme, tandis que sa compagne a échappé au tueur.
Le 14 juillet 2001, Peter Falconio et Joanne Lees roulaient dans leur van sur la Stuart Highway, route traversant l’Australie du nord au sud en passant par son centre désertique et isolé, quand ils ont aperçu un homme leur faisant signe, debout à côté de son van garé sur le bord de la route. Ils se sont arrêtés pour lui venir en aide. Alors que Peter était en train d’inspecter l’arrière du van avec cet homme, Joanne a entendu un coup de feu. La menaçant avec un pistolet, l’agresseur a ensuite attaché les mains de Joanne et l’a faite monter dans son van. Heureusement, elle a profité d’un moment de distraction pour s’échapper et s’enfoncer dans le bush, cachée derrière des buissons et à la faveur de l’obscurité. Le tueur ne l’a pas retrouvée et a quitté les lieux en laissant Joanne derrière.
Quelques heures plus tard, elle a pu arrêter un camion : elle était sauvée. Par la suite, le tueur a été identifié : Bradley John Murdoch, on l’a arrêté et condamné. Le corps de Peter n’a jamais été retrouvé, il est présumé mort. On n’attribue aucune autre disparition à Murdoch. Cette histoire est horrible, cependant on est loin du tueur en série de Wolf Creek, même s’il se dit basé sur des faits réels.
Conclusion : nous ne sommes pas en danger
Je raconte là deux histoires qui ont choqué et que l’on nous a souvent citées comme de bonnes raisons de ne pas faire de stop. Des histoires terribles, mais loin d’être la norme ! Et ces amies assassinées, alors ? Pour être franche, une part de moi se demande si ce n’est pas une habitude post-Milat : mieux vaut faire peur au touriste avec une histoire inventée plutôt que de le laisser tendre le pouce. Comme on dit, « fair enough ». Puis si c’est vrai, je suppose que j’ai joué de malchance en rencontrant deux personnes ayant perdu une amie de la même manière.
J’en reviens à ce que j’ai toujours pensé : que chacun doit s’informer, estimer les risques et décider en conséquence. Si j’avais visité le New South Wales ou le Queensland à l’époque des backpackers murders, je n’aurais pas fait de stop, mais aujourd’hui je n’y vois pas de risque particulier. Si je me fais agresser en me promenant dans les rues de Lille, tout le monde sera d’accord pour dire que j’aurais croisé la mauvaise personne au mauvais moment. Si on se fait agresser alors que nous faisons du stop ou que nous roulons sur les routes d’Australie, j’estime que c’est la même chose : la mauvaise personne, au mauvais moment.
Parce que même s’ils font beaucoup de bruit, les Milat et les Murdoch sont des exceptions, des raretés, ce scenario catastrophe qui ne se réalise presque jamais et croiser leur chemin, c’est avant tout une malchance terrible qui ne touche qu’une portion infime des milliers de jeunes voyageurs qui sillonnent, ont sillonné ou vont sillonner l’Australie.
Mots-clefs : Le Northern Territory Le Queensland Sécurité Sur la route en Australie Voyage en stop WHV Australie
12 commentaires
Conclusion : il faut être prudent, de la même manière qu’il faut être prudent partout dans le monde lorsqu’on fait du stop (et a fortiori lorsqu’on est une femme !). Des meurtres d’auto-stoppeurs, il y en a toute l’année, quel que soit l’endroit du monde.
J’ai moi aussi vu Wolf Creek (inspiré à la fois de l’affaire que tu cites + celle d’Ivan Milat) et c’est vrai que ce film est bien flippant. Mais, de manière générale, l’Australie est aussi un pays avec un taux de criminalité élevé par rapport à sa population :
http://www.nationmaster.com/compare/Australia/France/Crime
Je ne dis pas qu’il faut être complètement parano mais, si vous êtes dans un endroit où tout le monde vous dit de ne pas faire d’auto-stop, c’est peut-être qu’il vaut mieux éviter de faire du stop dans ce coin-là. En Nouvelle-Zélande aussi – pays tranquille s’il en est – il y a un coin où les gens (jeunes femmes de préférence) disparaissent en faisant du stop : c’est la route entre Dunedin et Christchurch. De mémoire, environ 80 depuis les 20 dernières années. Mieux vaut éviter de faire du stop à cet endroit-là donc…
Après, sur les 1600 personnes qui disparaissent chaque année en Australie (combien de backpackers dans le lot ?), il est probable que la nature en tue une majorité. Mais si ne serait-ce que 10% de ces personnes sont les victimes de maniaques, cela reste tout de même énorme et une bonne raison d’éviter les situations potentiellement dangereuses !
Enfin, je pense que si l’auto-stop est interdit en Australie, c’est qu’il y a une raison à cela… Sûrement les suites de l’affaire Milat, non ?
Sinon, j’ai deux questions :
– Y a-t-il beaucoup de backpackers qui font du stop en Australie ?
– Quel est l’amende que vous risquez en enfreignant la loi interdisant le stop ?
Salut Pierre, en effet nous arrivons à la même conclusion, il faut être prudent, mais pas devenir parano ! Parce qu’il y a 25 ans, un tueur (depuis arrêté) sillonnait les routes que nous avons empruntées, les gens ont peur, mais c’est infondé ! Sur la question de ne pas faire du stop à certains endroits ou seul(e), c’est bien ce que je pense : si on me disait « aujourd’hui, des gens disparaissent », nous prendrions le bus. Puis en Australie les gens sont facilement pleins de préjugés un peu délirants sur les autres parties du pays : ils n’y ont jamais été (le pays est immense, beaucoup ne connaissent que l’état où ils sont nés, parfois juste un peu les états voisins…). Par exemple le Northern Territory, sauvage, excite l’imagination. Ajoute à cela qu’il y a énormément d’aborigènes dans le NT, et comme les australiens « blancs » sont facilement très méfiants vis-à-vis d’eux, tu auras face à toi des interlocuteurs qui n’ont jamais mis les pieds dans le NT, qui n’ont rien entendu de précis, mais ont des tonnes de clichés sur la dangerosité des habitants.
Je vais essayer de répondre à tes autres remarques/questions dans l’ordre :
Les chiffres ne retracent pas forcément la réalité d’une situation. Par exemple, sur le site que tu indiques, dans la liste des pays avec le plus de meurtres rapporté à la population, l’Australie arrive juste après… la Belgique. Qui pense, pourtant, que la Belgique est un coupe-gorge pour les voyageurs ? Le site en question précise aussi : « Crime statistics are often better indicators of prevalence of law enforcement and willingness to report crime, than actual prevalence. »
Quant à cette moyenne annuelle de 1600 disparitions non résolues dans les 6 mois, je n’ai pas trouvé quelle part correspond à des étrangers, mais il est évident qu’elle est minime. Ce mythe du « beaucoup d’étrangers disparaissent en Australie » n’est étayé par aucun chiffre fiable (j’ai cherché pourtant !). Premièrement : c’est dans les 6 mois, ce qui signifie que certaines sont résolues après cette date (même s’il peut s’agir d’un meurtre quand-même). Deuxièmement : ne pas oublier les disparitions volontaires et les suicides. Troisièmement : la société australienne ne produit pas, a priori, des armées de tueurs en série. Dans ces disparus, il y a forcément des victimes de meurtres, c’est vrai : ça ne veut pas dire que le meurtrier tuerait n’importe qui, ça veut juste dire qu’il a tué son ex par jalousie, son oncle pour hériter… tu vois où je veux en venir.
Quant à l’interdiction de faire du stop, une précision : l’Australie est un état fédéral, donc le stop n’est pas interdit partout, juste Queensland et Victoria. On m’a dit que l’amende est modérée (quelques dizaines de dollars) mais je n’en suis pas certaine. Dans le QLD, Benjamin et moi avons vu de nombreuses voitures de police alors que nous faisions très ostensiblement du stop et n’avons jamais eu aucun souci…
Et il y a des tonnes de backpackers faisant du stop en Australie, sur la côte est surtout. Il n’y a vraiment pas de quoi avoir peur des australiens si l’on est un voyageur prudent. Il y a toujours des malchances, quelque soit l’endroit du monde, mais on ne va pas tenter le diable en voyageant en Australie, même en stop.
très intéressant ! cela lève beaucoup de fantasmes…non ?
Bel article. Je n’étais même pas au courant de ces fameux bruits qui courent. L’Australie ne peut être plus dangereuse qu’ailleurs, enfin je n’y ai pas encore mis les pieds et vu ce que dit Pierre, j’ai un doute maintenant.
Les films ont souvent beaucoup d’influence sur les gens. Mais dans un sens c’est bien, ça nous donne de l’imagination sur les routes ! Un peu d’adrénaline est toujours bienvenue !
2 ou 3 fois j’ai eu des histoires assez louche en faisant de l’autostop, mais c’était en France dans la banlieue parisienne. Je pense surtout tout simplement que plus l’on en fait plus cela peut tomber sur nous. A cette époque, j’en faisais tous les jours durant des mois et puis au final il y a eu plus de peur que de mal.
Haydée@Travelplugin Artículo reciente – Article récent N’achetez surtout pas dans la rue Florida de Buenos Aires
Salut Haydée,
Je t’invite à lire ma réponse à Pierre, histoire de te rassurer ^^ Venant d’une voyageuse qui a été longtemps en Amérique latine, dont la réputation niveau sécurité est souvent triste (voire exagérée), et qui a même déjà été agressée (au Pérou, si je me souviens bien), je suis étonnée ! L’Australie te paraîtra paisible, c’est certain.
Ces films, tu as raison, c’est pas mal si ça stimule l’imagination. Mais disons que ce serait dommage de ne pas aller à Paris juste parce qu’on a vu Taken 😉
Anne Artículo reciente – Article récent Asesinos de mochileros en Australia
Ne t’inquiètes pas, ton article ne m’empêchera pas d’aller en Australie loin de là.
Je rebondissais simplement à une phrase de Pierre 😉
Sinon, plus tu te fais agresser plus tu es prudent tu sais et pourtant je resterai toujours un peu téméraire.
C’est marrant car ce matin voyagecast a publié un article où je parle de la Colombie et nous avons forcément abordé le thème de la sécurité. : http://www.voyagecast.ch/voyagecast-33-la-colombie-avec-haydee-et-un-peu-tony/
Haydée@Travelplugin Artículo reciente – Article récent N’achetez surtout pas dans la rue Florida de Buenos Aires
très très bon article les amis.
j’ai moi même fais un peu de stop en Australie et j’ai vécu exactement les mêmes réactions des gens, sauf que j’étais toute seule… »and you’re not scared???you’re so brave! »
et comme vous j’ai rencontré des gens plus que sympa et vécu des expériences uniques:
nuit dans la cabine avec le chauffeur d’un road train
2 nuits dans le plus bel hotel de Rainbow Beach, merci Dough
et oui le stop, c’est surtout de belles rencontres, des conseils à prendre et des histoires de locaux que t’entendra nul part ailleurs!
vive le stop!
C’est vrai que faire du stop seule c’est encore prendre un peu plus de risques mais j’ose espérer que tu n’en es que plus prudente, puis en effet c’est génial pour rencontrer du monde et vivre de super moments.
Puis il y en a plein, des auto-stoppeuses en solo… la preuve : http://www.globestoppeuse.com/
Je n’avais jamais entendu parler de ce problème ou mythe en Australie. Mais il est claire que malgré le fait que je sois plutôt du genre téméraire, jaurais quand même tendance à accorder de l’importance aux remarques des locaux. C’est quand même eux les plus fiables quand on ne connait pas un endroit… Après il me semble que vous êtes plutôt bien renseigné sur le sujet et cette histoire à l’air de tenir plus du mythe que de la réalité 😉
Benoit(novomonde) Artículo reciente – Article récent Marita, recontre avec une voyageuse hors du commun
Salut Benoît,
Se fier aux habitants c’est important mais il ne faut pas non plus « copier-coller » bêtement les clichés. Comme je répondais dans un autre commentaire :
En Australie les gens sont facilement pleins de préjugés un peu délirants sur les autres parties du pays : ils n’y ont jamais été (le pays est immense, beaucoup ne connaissent que l’état où ils sont nés, parfois juste un peu les états voisins…). Par exemple le Northern Territory, sauvage, excite l’imagination. Ajoute à cela qu’il y a énormément d’aborigènes dans le NT, et comme les australiens “blancs” sont facilement très méfiants vis-à-vis d’eux, tu auras face à toi des interlocuteurs qui n’ont jamais mis les pieds dans le NT, qui n’ont rien entendu de précis, mais ont des tonnes de clichés sur la dangerosité des habitants.
C’est un petit peu comme si je te disais de te méfier des tueurs fous en Suède, où je n’ai jamais mis les pieds.
Par contre, si on te dis « à tel endroit, en ce moment, c’est dangereux » en se basant sur des faits alors là je suis d’accord : on suit le conseil de ceux qui savent !
Super votre article, c’est vachement rassurant !!
On est sur le point de partir en PVT en Australie avec mon copain, et j’ai eu le « malheur » de voir Wolf Creek !! Je me rends compte que j’étais totalement à côté de la plaque. Je ne sais pas où j’avais lu ça, mais je me souvenais que la part de réalité du film concernait le fait que le méchant type avait réellement ramené les 3 jeunes dans son antre perdue au milieu du bush, et que le garçon se réveillait bel et bien attaché et qu’il parvenait à s’enfuir. J’avais même lu que le jeune homme avait été accusé du meurtre des deux filles ou jugé responsable de leur disparition, mais qu’au final il avait fini par être innocenté. Et aussi, j’avais lu que tout ce qui arrive aux filles était bien sûr totalement imaginé puisqu’on n’avais jamais vraiment su ce qui leur était arrivé et qu’on ne les avait jamais retrouvées…
Quand je lis votre version, je me sens bien stupide !! Pourtant, je n’ai pourtant pas inventé tout ça ! Ils avaient du l’écrire à la fin du film j’imagine…
A bientôt, et vive l’Australie !
Bonjour Clémence, je suis ravie que l’article te rassure et t’aide à faire le tri entre fiction et réalité, ça veut dire qu’il atteint son but 🙂 Merci pour ton commentaire, je te souhaite un très beau voyage en Australie!