Si vous préparez un voyage ou un working holiday en Nouvelle-Zélande ou en Australie, vous avez probablement déjà entendu parler des backpackers et de l’univers mythique auquel ils semblent donner accès. Lumière sur l’hébergement du routard par excellence dans ces deux pays.
Backpackers : petit budget et grosse ambiance
En anglais « backpacker » désigne le voyageur au sac à dos, le routard. Un backpackers propose l’hébergement à petit prix dans des chambres partagées, c’est une auberge de jeunesse. La cuisine, la salle à manger, la salle de bain et les toilettes sont communs. En général, on trouve aussi un salon/salle détente. Le backpackers est un lieu propice aux rencontres entre voyageurs, pour se faire des amis, chercher un covoitureur, trouver du travail…

Dans un backpackers on trouve tout ce qui intéressera le routard, comme une voiture pas chère, par exemple…
L’énorme majorité des voyageurs que vous y croisez sont de jeunes étrangers de moins de 30 ans en vacances ou en visa vacances travail. Dans certains lieux et à certaines époques, beaucoup d’entre eux travaillent (agriculture, tourisme, etc.) et sont présents plusieurs semaines ou plusieurs mois au même endroit, formant de petites communautés généralement gaies et accueillantes. L’ambiance qui règne les backpackers est plutôt fêtarde et détendue. Les soirées ont tendance à être longues et bruyantes, en particulier les week-ends.
Guide de survie au backpackers
Cohabiter ce n’est pas difficile !
Qui dit lieux de vie en commun, dit règle de vie. Nettoyez après vous, respectez les personnes avec qui vous cohabitez (en particulier leur sommeil). C’est le meilleur moyen de profiter d’un backpackers agréable et confortable… puis ce sera plus facile de lier des amitiés si vous n’avez pas réveillé tout votre dorm en allumant les lumières ou en écoutant de la musique à fond à 3h du matin ou encore, laissé la cuisine dans un état déplorable (malheureusement, c’est du vécu).
Soyez ordonné : vous étaler dans toute la chambre en squattant la moitié des casiers à vous seul, c’est désagréable et agaçant pour les autres. Tout ce désordre augmente le risque de perdre des affaires ou de les retrouver dans un sale état. Dans la cuisine aussi c’est valide, d’ailleurs votre nourriture disparaîtra à une vitesse étonnante si vous ne la rangez pas… Benjamin a un jour laissé un magnifique pain fait maison à refroidir au milieu de la table de la cuisine. Apparemment il était délicieux, puisque lorsqu’il est revenu le chercher, il avait été dévoré par le reste du backpackers !
Quelques objets pratiques
Boules Quies : vous ne savez jamais si un ronfleur ou un indélicat trop bruyant partageront votre chambre.
Cadenas : dans les gros backpackers on peut souvent enfermer son sac dans un casier, à condition d’avoir son propre cadenas. Les vols surviennent malheureusement très régulièrement dans les gros backpackers de grandes villes où il y a énormément de passage. Par exemple, à chacun de mes séjours à Auckland, j’ai rencontré des gens qui venaient de se faire voler leurs affaires. N’oubliez pas qu’un backpackers est très différent d’un hôtel : même si vous avez une clef de la chambre, d’autres la possèdent, puis certains ne verrouillent pas les portes. Et c’est triste, mais le voleur sera peut-être dans le même dorm que vous. Enfin, un cadenas est utile dans d’autres situations, prenez-le !
Trousse de toilette que l’on peut accrocher : c’est bête mais utile, quand les douches n’ont nulle part où poser vos affaires ou que tout est trempé.

Copper Beech Backpackers à Blenheim, Nouvelle-Zélande. Là où j’ai fait la rencontre la plus importante de tous mes voyages : Benjamin !
L’univers merveilleux du free food et free stuff
Dans la cuisine des backpackers, on trouve une zone marquée « free food » (nourriture gratuite) où d’autres voyageurs ont laissé ce qu’ils ne voulaient ou pouvaient pas emmener. Pensez à y jeter un œil, on y découvre parfois des pépites qui améliorent les repas. A Sydney, Ben et moi avons eu un petit déjeuner délicieux spécial free food : avocat, œufs brouillés, toasts et thé. On n’avait acheté que le pain !
Certains backpackers ont sur le même principe « free stuff » (trucs gratuits), qui désigne les objets laissés par d’autres routards. C’est un peu la pêche miraculeuse : vêtements, équipement, tenue de travail, guides… d’expérience, ça vaut le coup de regarder ce qu’ils ont là-dedans. Dans un backpackers de Blenheim (Nouvelle-Zélande) j’y ai dégoté une polaire Quechua qui m’a suivie durant plus d’un an, deux T-shirts parfaits pour détruire en quelques mois de travail dans les vignes, etc.
Apprenez à parler backpackers
La première fois qu’on m’a demandé si je voulais un lit en dorm ou en share, j’ai regardé mon interlocuteur avec des yeux ronds. Pourtant, je suis bonne en anglais. Petit tour du vocabulaire du backpackers :
Dorm : dortoir d’au moins 4 lits, souvent superposés. C’est l’option la plus courante et la moins chère. Benjamin a déjà vu un dortoir de 32 lits surnommé The Church à Sydney, mais je suis certaine qu’il y a plus peuplé ! Plus il y a de lits dans un dorm, plus bas est le prix. Certains backpackers proposent des dorms uniquement féminins.
Share : petit dorm de 3 ou 4 personnes. Si vous voyagez en petit groupe ou en famille, ça peut vous plaire car c’est toujours plus intéressant que l’hôtel et vous profitez de plus d’intimité. Mais cette option est loin d’être toujours proposée.
Twin : une chambre avec deux lits simples.
Double : une chambre avec un grand lit.
Single : une chambre individuelle. Comme le share, c’est une option bien moins courante.
Précisions sur la Nouvelle-Zélande
Le pays des kiwis compte les meilleurs backpackers que j’aie vus. Le réseau est bien développé et de grande qualité. Je ne détaille pas les mille petits conforts et bonus offerts, allant des simples thé/café à volonté à la bibliothèque ou la DVDthèque bien fournie, jusqu’au spa gratuit (à Rotorua) ou encore les vélos, les canoës et j’en passe, à disposition.
J’ai connu trois réseaux de backpackers en Nouvelle-Zélande : BBH, YHA et Base. Je recommande sans hésiter BBH.
Les établissements BBH sont présents sur tout le territoire et ils sont confortables, conviviaux, bien entretenus. Prenez la carte BBH ($45), que l’on peut acheter dans n’importe quel backpackers du réseau ou en ligne, pour obtenir un prix avantageux sur vos nuitées. Vous la rentabiliserez en très peu de temps. BBH édite un petit guide gratuit : bien fait, il indique comment se rendre à chacun d’entre eux, donne les tarifs et les coordonnées, liste les bonus que le backpackers propose, etc.
Précisions sur l’Australie
Le niveau général des backpackers en Australie est très correct et confortable. Je ne saurais recommander de réseau particulier, ayant été dans peu de backpackers australiens jusqu’ici. A vous de juger (et de partager vos impressions dans les commentaires de cet article).
Une chose que j’ai découverte en Australie et qui m’a laissée pour le moins dubitative, ce sont les working hostels. Attention à ne pas vous laisser tenter par une offre trop belle et de vous renseigner avant d’y aller : certains sont sérieux, d’autres sont des arnaques.
Mots-clefs : Hébergement WHV Australie WHV Nouvelle-Zélande
4 commentaires
Dans le style d’expérience vécue, les gens ont souvent cru que ma bouffe faisait partie de la « free food »

Sinon, en effet, le vocabulaire s’apprend souvent uniquement dans ces conditions !
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Tout n’est pas toujours rose dans la cuisine d’un backpackers, la gourmandise fait parfois des victimes ! Je me rappelle qu’à une époque, agacée, j’avais fini par écrire au marqueur sur toute ma nourriture mon nom et celui de l’amie avec qui je voyageais, histoire de dissuader les « souris » d’aller grignoter chez nous… très efficace. Quant à Ben, la disparition dramatique sans même qu’il puisse le goûter de son premier pain fait maison réussi (après plusieurs essais ratés mais très drôles) l’a marqué à jamais !
c’est dans ce backpacker que l’on s’est rencontrés, COPPER BEECH
c’est vrai qu’on sait jamais sur qui on va tomber dans le dortoir, c’est ça qu’est bon
toujours de nouvelles têtes, toujours des infos bonnes à prendre…
et parfois des superbes soirées, commencées dans la cuisine, terminées dans la salle télé, avec un passage au Kokomo entre les 2…
que de bons souvenirs au copper beech de Blenheim
et quel début pour vous les amis!
Une fois j’ai lu un article qui disait qu’en backpackers c’était pas convivial, que personne ne se parlait, que tout le monde était rivé à son téléphone ou son ordi, etc. Jamais lu quelque chose d’aussi faux !